Figuig

De Bouarfa, encore 100 km de désert minéral pour arriver à Figuig. Mais le terrain est plus montagneux donc moins momotone.

 

A Figuig, installation au camping du "Figuig-Hôtel" (nous sommes seuls), sur un promontoire rocheux juste en face de l'Algérie, à 1 ou 2 km de là. Très belle vue sur l'immense palmeraie bien arrosée par de nombreuses sources alimentant tout un réseau de canaux d'irrigation souvent souterrains et datant de la nuit des temps...

 

Nous prenons les services de Mohamed, un guide qui va nous montrer et nous expliquer tout ce qui se passe dans la palmeraie et en ville : sources souterraines chaudes avec bains, distribution de l'eau d'irrigation, bains de sable chaud contre les rhumatismes, les maladies des palmiers, un jardin de maraîcher, visites d'un artiste local, du musée géologique, du centre artisanal... Il nous amène chez lui boire le thé et faire connaissance avec sa soeur et sa mère qui nous invite à manger le couscous ! (Merci Madame, c'était délicieux).

 

Une journée complète avec lui (à vélo) n'a pas été suffisante pout tout voir, et nous n'avons pas eu le temps de rendre visite à une famille de nomades...

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Iche

Pour rejoindre Iche, il faut repartir vers Bouarfa, tourner à la 1ère route à droite après avoir parcouru 70 km, et rouler encore pendant 80 km, tout cela dans le désert et la chaleur.

 

A Iche, installation à l'entrée du village, contre le mur du poste militaire. Ceux-ci sont accueillants (il faut dire qu'ils n'ont pas l'occasion de voir ici beaucoup d'étrangers !). Rapidement, Mohamed, l'instituteur, vient à notre rencontre et nous propose de visiter son village à 18 h pour avoir moins chaud.

 

Environ 30 familles habitent dans des maisons traditionnelles de pierre et de pisé qui ont subi de gros dégâts suite aux pluies dilluviennes de 2009 et 2010. Certaines se sont écroulées et ne seront pas reconstuites. Elles vivent de leurs cultures (dans la palmeraie grâce aux sources) et de l'élévage de chèvres et moutons. Personne n'a de voiture.

 

Pas d'électricité dans le village, aucune boutique non plus : un camion passe 2 fois par semaine. Un bus passe aussi peu souvent pour aller à Bouarfa, à 100 km, le courant est fourni pendant 2 ou 3 heures le soir par un groupe électrogène. C'est dire si, ici, la vie est difficile !!!

 

Mohamed nous invite à manger le couscous avec son épouse Fatima, à 22h : l'hospitalité, dans ce lieu, nous semble encore plus forte qu'ailleurs ...

Le lendemain, il nous fait voir, dans la montagne, des gravures rupestres et des tumulus, qui étaient sans doute de très anciennes maisons berbères.

 

Fatima nous fait un pain et nous invite à nouveau pour le lendemain à 13h. Quelle gentillesse ! Nous lui offrons quelques cadeaux, mais nous n'avons plus de matériel scolaire pour l'école, hélas !

En partant pour Bouarfa, nous emmènerons Mohamed et sa fille, qui doit passer l'examen d'entrée en 6°, ainsi qu'un autre villageois et son fils qui prendront le relais d'un berger quelque part dans le désert.

 

Cette région désertique a quelque chose de fascinant et difficile à exprimer. On s'y sent bien, mais on y ressent toutes les difficultés de la vie quotidienne.

La palmeraie de Figuig est intéressante à parcourir, et les habitants de Iche sont particulièrement accueillants.

On ne revient pas "indemne" de cette région: on comprend ce que sont les vraies valeurs de la vie, et quand on revient en France on n'a plus vraiment envie de se plaindre !

Si on aime la tranquillité, voire la solitude, si on veut faire un retour sur soi-même, loin de notre confort habituel, c'est ici qu'il faut venir passer quelques jours...

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